Pour Shigeji, c’est la catastrophe. Un incendie vient de ravager l’entrepôt de l’entreprise familiale, Daitome. Un drame auquel ses parents, présents au moment des faits, n’ont pas survécu. La situation est dès lors plus que critique, les employés ne voyant pas en Shigeji l’homme de la situation capable d’inverser cette effroyable spirale. INSERT INSERT CHIISAKOBE PLANCHE 7

 

Introverti, ayant à de maintes reprises quitter le Japon pour voyager, et affublé d’une barbe couvrant la quasi totalité de son visage, Shigeji n’a rien du chef d’entreprise nippon classique.

 

Bombardé par la force des choses à la tête de Daitome, le jeune homme va, contre toute attente, décider de prendre le taureau par les cornes afin d’éviter une banqueroute plus que probable. D’autant plus que les concurrents se pressent déjà pour convaincre Shigeji de leur céder l’entreprise.

 

Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, notre héros barbu doit également prendre en charge l’hébergement temporaire des apprentis désormais sans toit depuis l’incendie. Il lui faut dès lors se tourner vers une ancienne amie d’enfance, Ritsu, la vingtaine, au caractère bien trempé.

 

L’incendie de l’entrepôt ayant touché également l’orphelinat du quartier, Ritsu est aussi déterminée à convaincre Shigeji d’héberger quelques uns d’entre eux à la maison. En clair, c’est une vraie auberge espagnole qui se met en place !

 

La gestion des affaires courantes tout comme des émotions de risque de ne pas être de tout repos !

 

Ce que l’on peut en dire

 

Chiisakobe est avant tout un roman de 1957 intitulé « Le serment de Shigeji ».

Mais alors que celui-ci avait pour cadre le Japon des années 60, Mochizuki a eu la bonne idée de le transposer dans le Japon Contemporain.

 

Il y a beaucoup de choses qui émanent de cette série. C’est une série qui traite entre autre et sans mièvrerie aucune des sentiments amoureux au Pays du Soleil levant mais qui le fait avec énormément de délicatesse.

 

Il y a aussi beaucoup d’humour, assez décalé.

 

Malgré un côté contemplatif, le découpage des planches avec ses cases alternant en permanence des gros plans sur des parties du corps, un vêtement, un détail dans le décors donnent beaucoup de rythme. C’est une des caractéristiques majeures présente dans les 4 volumes.

 

C’est très esthétique aussi : le choix des vêtements, des chaussures, les coiffures, rien n’est laissé au hasard et l’album a un côté très hipster même si ce n’est pas non plus une étiquette qui colle vraiment à l’album.

 

Quoi qu’il en soit, avec ce livre, l’auteur fait à la fois preuve d’humour de poésie et de sensibilité tout en nous proposant une vision du Japon presque « européenne » tant il nous paraît accessible et ce, malgré toutes les différences existants entre le monde l’entreprise au pays du Soleil Levant et en Europe. Un petite pépite déniché par l’éditeur Le Lézard

 

 

 

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La liberté ne se mendie pas, elle se prend.
– Alexandre Jacob