Des bandes dessinées anthropomorphisées ou mettent en scène des animaux, on en trouve toute l’année sur les étals des librairies. Mais à bien y regarder, ce « Rat & les animaux moches » signé Capucine, Sibylline et Jérôme D’Aviau sort clairement des sentiers battus et pas qu’à travers ses protagonistes tous plus étranges les uns que les autres.

Le pitch

Malgré toute la bonne volonté du monde, Rat doit se rendre à l’évidence, il n’est décidément pas le bienvenu chez les humains et particulièrement dans leur cuisine! Pour la énième fois, il lui faut donc faire son baluchon en quête d’un foyer digne de ce nom. Un peu par accident, Rat va tomber au beau milieu d’un village atypique, celui des animaux moches qui font un peu peur ayant comme dénominateur commun la peur qu’ils inspirent. Très rapidement, Rat se sent comme chez lui avec ses nouveau compagnons d’infortune.

Chacun y va de son coup de main pour faire la vaisselle ou préparer à manger tant et si bien que notre rongeur est pareil à un coq en pâte. Vivant tous en bonne cohésion les uns avec les autres, ces animaux ont cependant fréquemment des coups de blues. Des gros coups de blues, certains d’entre eux vont même jusqu’à se noyer dans leurs propres larmes! Refusant de voir ses nouveaux amis dépérir de la sorte, Rat décide de se creuser la truffe et fini petit à petit à trouver la parade à cette mélancolie collective…

Ce que l'on peut en dire

Humour, poésie et une grande expressivité font de ce Rat et les animaux moches une pépite pour toute la famille. Ce bestiaire disparate est clairement très attachant et original avec sa farandole de créatures généralement cantonnées aux encyclopédies. Vous croiserez donc pèle mêle une baudroie, une lamproie ou encore une pieuvre du meilleur effet.

Autre argument de ce livre et non des moindres: son interactivité. C’est en effet un livre en réalité augmenté. Après avoir téléchargé l’application Delcourt Soleil +, c’est armé de votre smartphone ou tablette qu’il vous faudra scanner les pages de l’album où figurent une petite fourmi. Dès lors, à vous les recettes de cuisines et autre fiches explicatives ! Ce n’est bien sûr pas la première fois qu’un tel contenu se trouve associé à un livre papier mais avec plus de 80 petits symboles disséminés tout au long de l’ouvrage, cette lecture 2.0 ne fait clairement pas office de gadget. Un procédé dont on ne peut qu’encourager la généralisation et une bande dessinée jeunesse référente en 2018!

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La liberté ne se mendie pas, elle se prend.
– Alexandre Jacob