Depuis mars 2016, les éditions Glénat ont obtenu du géant Disney la possibilité selon un cahier des charges strict de créer des histoire originales de la célèbre souris et de ses amis. Lewis Trondheim et Alexis Nesme investissent l’univers des parcs d’attractions avec Horrifikland où Mickey, Donald et Dingo vont faire quelques tours de manèges frissonnants…

Le pitch

Pour la respectable agence de détectives Mickey, Dingo et Donald, c’est la disette. Pas une enquête à se mettre sous la dent ! Et ce ne sont malheureusement pas les blagues douteuses de Dingo qui vont aider à remplir trois estomacs. La clé sous la porte, c’est pour bientôt si la providence ne leur vient pas en aide.

Fort heureusement, la providence a un nom : Madame Gravier. Blacky son chat s’est fait la malle mais selon les dires de sa maitresse, il trainerait beaucoup du coté de l’ancien parc d’attraction Horrifikland. Ni une ni deux, nos trois compères décident d’en savoir plus. Mickey toujours téméraire se retrouve à faire équipe avec un Donald passablement effrayé et un Dingo égal à lui-même, c’est à dire franchement benêt.

Malgré sa décrépitude, les farces et attrapes qui jalonnent le parc fonctionnent toujours, de quoi mettre notre palmipède marin dans tous ses états. Jusqu’à ce qu’un cri amène notre trio jusqu’à une grande bâtisse. Intrépide, Mickey découvre alors qu’à l’intérieur, une certaine Lady Switen, propriétaire d’Horrifikland, est en grande discussion avec une vieille connaissance, Pat Hibulaire. En bon escroc, Pat essaye de pousser la vieille dame à lui céder son terrain et le parc qui va avec. Une entreprise des plus malhonnêtes qui pousse notre héros à intervenir.

Apprenant que le chat Blacky s’est réfugié chez Lady Switen, Mickey, Donald et Dingo s’apprêtent à prendre congé lorsque celle-ci mentionne un fait troublant. Cela fait en effet trois semaines que d’étranges spectres sillonnent les allées du parc. Une affaire de plus à élucider pour nos amis qui ne sont décidément pas au bout de leur surprise !

Ce que l'on peut en dire

Même si le cadre de l’histoire peut paraitre pour d’aucuns trop classique, Horrifikland bénéficie d’un indéniable côté trépident. Récit complet se déroulant en une nuit et uniquement dans le parc, le lecteur passe d’une attraction à l’autre sans répis, gommant au passage un scénario par moments assez léger.

A ces rebondissements multiples s’ajoutent le travail graphique d’Alexis Nesme, suffisamment fouillé pour que l’on accorde à cet albums plus d’une lecture tant les détails sont nombreux. Ce dernier apporte également un soin tout particulier aux ombres et lumières, l’album se déroulant en grande majorité la nuit, ce qui ne gâche rien.

Une palette qui renforce considérablement les ambiances et donne de ce fait beaucoup de cachet au livre. Même si certains ressorts de l’intrigue pourront sembler convenus,  Horrifikland invite à une lecture familiale où les enfants ne seront pas les derniers à vouloir faire quelques tours de manège!

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La liberté ne se mendie pas, elle se prend.
– Alexandre Jacob